La lumière de la nuit de Keigo Higashino

Le résumé de l'éditeur : 

 Alors qu’un prêteur sur gages est retrouvé assassiné dans un immeuble en construction d’Osaka, le policier Sasagaki établit rapidement que la dernière personne à avoir vu la victime avant sa mort est une femme vivant seule avec sa fille Yukiho. Celle-ci a une dizaine d’années, tout comme Ryōji, le fils du prêteur sur gages, et fréquente la même école. Pour le reste, l’enquête est dans l’impasse.

L’année suivante, un ami de cette femme meurt dans des circonstances étranges, puis c’est elle-même qui disparaît. La police conclut à l’accident dans un cas, au suicide dans l’autre.

Le temps passe. Yukiho devient lycéenne, puis étudiante ; elle se marie, divorce, se remarie. Rien ne semble pouvoir arrêter son ascension sociale. Ryōji, de son côté, vit en marge de la société, s’enrichit dans des combines douteuses et se débarrasse par tous les moyens possibles des obstacles qu’il rencontre sur sa route… Quand le policier Sasagaki – désormais en fin de carrière, et hanté par l’échec de l’enquête sur la mort du prêteur sur gages – rouvre le dossier, la mort frappe à nouveau.

Avis

La lumière de la nuit commence avec le meurtre d'un prêteur sur gages, nous sommes à Osaka dans les années 70 et la police doit rapidement renoncer à élucider cette affaire.  Rien à signaler du côté de la famille : la veuve et son jeune fils Ryoji ont un alibi, la dernière personne à avoir vu la victime, une jeune veuve et sa fille Yukiho semblent n'avoir rien à se reprocher.

Pourtant l'inspecteur Sasagaki ne baisse pas les bras malgré les années qui passent et garde toujours un œil sur les protagonistes de ce fait divers tragique.  Une persévérance qui le mènera à suivre dans les années 90 Yukiho, devenue une femme d'affaires implacable, mariée plusieurs fois, ou encore  Ryoji qui semble vivre de combines plus ou moins louches.

Comme à son habitude, Keigo Higashino nous offre un polar sombre et machiavélique.  En toile de fonds, l'évolution des technologies (et leurs dérives) et l'émancipation de la femme dans la société japonaise.  Le roman est volumineux et il commence par une galerie de personnages sans lien apparent et parfois difficiles à identifier, les noms japonais prêtant parfois à confusion.  Une petite difficulté : ce récit se mérite...

Grâce à la ténacité de l'inspecteur Sasagaki, des événements survenus tout au long de la scolarité des enfants ou des incidents d'apparence banale prennent tout leur sens.

Pourtant peu à peu, la trame se dessine et le talent de l'auteur fait toute la différence: le piège se dévoile, efficace et mortel.  Une fois encore, avec Keigo Higashino, un roman policier très réussi, fruit d'un travail minutieux et soigneusement pensé !




Challenge Un mois au Japon avec Hilde et Lou

Commentaires

lewerentz a dit…
Je ne l'ai pas lu, celui-ci, parce que plutôt épais. Mais tu me tentes.
FondantGrignote a dit…
un polar japonais... ça me tente pour l'an prochain, ce serait totalement inédit pour moi et celui-ci a l'air réussi!
Anonyme a dit…
Ah j'en ai lu pas mal de lui mais pas encore celui-là !! je le note !
Nahe a dit…
@ lewerentz S : oui, le résultat vaut bien un petit effort
@ FondantGrignote : tu peux aussi te lancer sur les autres titres de cet auteur !
@ dautresviesquelamienne: alors tu ne seras pas déçue, toujours aussi bon !

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