Olga et les siens d'Alain Jomy
Lecture en partenariat avec Babelio et Alma éditeur : un grand merci!
Le résumé de l'éditeur :
1940. C’est l'Exode. Olga et les siens
doivent fuir à nouveau.
Pourtant, ils ont déjà tellement
voyagé, ils viennent déjà de si loin, de ces communautés juives de Russie, de
Pologne, de Bucovine ; ils sont passés par l’Allemagne, sont arrivés à Paris,
et voilà qu’ils se retrouvent perdus dans un petit village de Corrèze, où le
mari d’Olga meurt.
Perdus ? Au contraire, ils s’y sentent
protégés, mis à l’abri par quelques habitants qui auront le courage de les
aider, leur permettant de fuir le danger, de s’esquiver quand il le faudra,
alors que la terreur s’abat. Et la jeune veuve se dépense pour sa famille.
Presque tous seront sauvés. Le petit Alain Jomy est l’un d’eux.
Avis :
Sur les pas de sa
famille en juin 1940, Alain Jomy nous entraîne en plein exode: les Frydenzon quittent
Paris pour se mettre à l'abri. Nous faisons connaissance de quelques-uns des
nombreux personnages de ce récit: Ola, sa tante et son mari Mathieu, ensuite sa
mère Fela et sa grand-mère Helena.
Le voyage est
difficile, erratique et le petit groupe se retrouve finalement en Corrèze, à
Curemonte, en compagnie d'autres réfugiés.
L'accueil s'organise, mélange d'improvisation et de générosité et les
jours passent, hors du temps.
Après quelques
jours, Mathieu se plaint de douleurs au ventre et décède rapidement; les femmes
se retrouvent seules : elles continueront leur périple, vers Nice et le reste
de la famille, laissant Ola au village, toute à son envie de solitude et de
calme.
Voilà le début
d'années de secrets et de craintes, une période que l'auteur nous relate dans
un texte dense, fourmillant de personnages plus ou moins proches de la famille,
de petits miracles ou de malencontreux hasards,de mains tendues, de héros dignes et silencieux... Un mélange de détails du quotidien, de
souvenirs familiaux et de réflexions personnelles: une lecture riche, très
intéressante.
Les propos de
l'auteur s'étendent bien après la guerre, accompagnant fidèlement la vie d'Ola
et de ses proches; son enfance y figure en bonne place, lui qui est né au
milieu de cette période sombre. A
travers cette fresque minutieuse, il réalise un travail de mémoire
époustouflant et donne une dimension profondément humaine et touchante à cette
famille juive ballottée à travers l'Europe, au gré de l'Histoire et de ses
drames.
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