Chenxi et l'étrangère de Sally Rippin

Quatrième de couverture : Chine‚ 1989. Anna White‚ 18 ans‚ vient passer quelques semaines de vacances auprès de son père‚ un important homme d’affaire en mission à Shangai. La jeune fille se cherche et profite de ces vacances pour suivre des cours de peinture traditionnelle chinoise. Son père a délégué un jeune étudiant pour la guider‚ servir d’interprète et veiller sur elle: Chenxi. Anna est rapidement envoûtée par cet étudiant mystérieux‚ qui semble toujours fuir‚ se soustraire aux règlements et qui pratique en secret un art d’un tout autre genre que l’art officiel. Anna et Chenxi tombent amoureux. Anna croit tout comprendre mais tout lui échappe‚ elle ne perçoit pas les dangers qu’elle fait courir au jeune homme. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte‚ Chenxi a disparu. Quelques semaines plus tard‚ rentrée en Australie‚ elle découvre les images de la place Tiananmen. Chenxi n’est pas une simple histoire d’amour‚ c’est l’histoire de deux cultures qui se rencontrent mais ne se rejoindront jamais.

Avis : "Chenxi et l’étrangère" est un roman jeunesse qui m’a été récemment conseillé par ma fille. Se basant sur son vécu, l’auteur nous relate le séjour d’Anna, une jeune Australienne qui désire s’initier à l’art de la peinture. Elle vient donc passer quelques semaines à Shanghai auprès de son père qui y travaille. Chenxi, un jeune étudiant en art, lui sert d’interprète au cours de son séjour. D’emblée, Anna est attirée par son guide, qui ne semble pourtant pas se préoccuper d’elle. Petit à petit, une histoire improbable se noue entre l’artiste torturé et la jeune expatriée qui fait figure de privilégiée. Au fil des jours qui la sépare de son retour au pays, la jeune fille découvrira qu’en Chine, il ne faut pas se fier aux apparences et qu’il vaut mieux être prudent dans ses idées qu’elles soient exprimées à voix haute ou non, et même dans son journal intime…

Les événements décrits dans ce livre semblent se dérouler quelques jours avant le soulèvement estudiantin de la place Tian’anmen et le massacre qui suivit. Sally Rippin s’inspire des mois qu’elle-même a vécus à Shangai et ses propos, publiés en fin d’ouvrage, replacent cette histoire dans son contexte d’origine et aident à comprendre pourquoi l’auteur a mis presque vingt ans à écrire ce roman. Sa description de la Chine, de sa pauvreté, des barrières entre autochtones et expatriés, de la méfiance de chacun donne une profondeur et une dimension très intéressante à cette histoire d’amour impossible.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Cookies au beurre de cacahuètes

Gaufres au potiron et sirop de pommes

Lasagnes à la butternut et aux épinards